Comment lutter contre les hémorroïdes pendant sa grossesse ?
Les hémorroïdes peuvent apparaître durant la grossesse, créant un inconfort, voire des douleurs. Une sage-femme nous explique leur origine, comment les éviter et comment les soigner avec l’homéopathie, sans risque pour les mamans et leurs bébés.
Hémorroïdes & Grossesse
Après les nausées et les insomnies, les hémorroïdes se rajoutent à la liste des maux dont peuvent souffrir les femmes enceintes. Pas d’affolement, les hémorroïdes ne sont pas une fatalité, comme nous l’explique Agnès Castor, sage-femme hospitalière à Paris.
Le grand chamboule-tout de la grossesse
Démangeaisons, douleurs, brûlures, sensation de pesanteur, voire saignements… Voilà la liste des symptômes peu réjouissants dus aux hémorroïdes qui surviennent souvent à cause d’une circulation sanguine très perturbée pendant la grossesse. « Les vaisseaux se dilatent plus facilement, notamment autour du rectum et de l’anus. Certaines hémorroïdes sont asymptomatiques, elles ne gênent pas. On sent juste une petite boule », explique Agnès Castor. D’autres peuvent être plus douloureuses. La grande responsable est la constipation. « Entre le transit perturbé et la prise de substitut vitaminé comme le fer, la constipation peut s’amplifier pendant la grossesse et dans ce cas, les hémorroïdes seront plus douloureuses. Enfin, la pesanteur de l’abdomen sur l’ensemble du périnée et du bas ventre ne favorise pas le retour veineux nécessaire. » Les hémorroïdes peuvent surgir à tout moment. « Si la circulation sanguine est responsable, elles peuvent survenir en fin de grossesse mais lorsqu’elles sont liées à la constipation, cela peut arriver dès les premiers jours de la grossesse. »
L’homéopathie idéale pendant la grossesse
Il est compliqué pour une femme de se soigner pendant sa grossesse car certains médicaments peuvent s’avérer dangereux pour elle et son bébé. L’homéopathie est quant à elle une thérapeutique adaptée, sans risque et sans interaction avec d’autres médicaments. Il n’y a donc aucune inquiétude à avoir. « Pour soulager rapidement au moment de la crise, l’homéopathie va agir sur les différents symptômes tels que les douleurs, les saignements, les démangeaisons et autres picotements. Le traitement se prend tant que la douleur persiste et on diminue quand cela va mieux. Pour un traitement local, il existe des suppositoires et pommades homéopathiques efficaces et une crème à base d’anesthésique local mais qui nécessite une prescription médicale. »
De l’eau, des fibres et de l’activité
En association avec l’homéopathie, il existe des solutions pour éviter ce problème douloureux. Il faut tout d’abord s’assurer d’avoir une alimentation équilibrée, riche en fibres, fruits et légumes pour empêcher les problèmes de constipation. Comme souvent, une bonne hydratation est essentielle d’où l’importance de boire entre 1,5 et 2 litres d’eau par jour. S’hydrater a de multiples effets bénéfiques, car « cela facilite le transit intestinal en plus d’améliorer la circulation sanguine ».
Si nécessaire, on peut aussi se faire prescrire des bas ou des chaussettes de contention, « voire des médicaments veinotoniques pour améliorer le retour veineux. » De plus, pratiquer une activité physique se révèle essentiel. « On constate que les patientes qui doivent rester allongées pendant leur grossesse ont plus d’hémorroïdes. Donc il faut marcher, nager ou choisir une activité adaptée pendant la grossesse. »
Prévenir en plus de guérir
En homéopathie, le médecin ne cherche pas à traiter seulement les symptômes, mais aussi la cause du problème. « Il y a des traitements efficaces pour améliorer la circulation veineuse et la constipation. On va adapter le médicament si la constipation apparaît pendant la grossesse ou bien si la future maman avait déjà tendance à avoir des hémorroïdes. Le traitement homéopathique peut se prendre pendant toute la grossesse, voire jusqu’à un mois après l’accouchement jusqu’à amélioration des symptômes. Il existe également des médicaments homéopathiques pour améliorer le retour veineux en curatif ou en préventif. Il ne faut surtout pas hésiter à demander conseil à son pharmacien ou à sa sage-femme pour le traitement approprié. Et si les hémorroïdes persistent après la naissance du bébé, il est plus sage de consulter son médecin traitant », conclut la sage-femme.